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Gruyère Trail Charmey : mon compte rendu

Samedi passé, j’ai participé à la 3ème édition du Gruyère Trail Charmey dans sa version 24km et 1500 D+. Il existe également un parcours de 11 km et un de 54 km et 2800 m de dénivelé positif.

 

Je n’ai pas vraiment eu le temps de préparer spécifiquement cette course car je m’y suis inscrite un peu moins de 2 semaines avant. Je suis quand même allée une fois courir en montagne, en Gruyère justement, en montant jusqu’à la Dent de Broc depuis le lac de Montsalvens, la montée était très dure et ça ne m’a pas beaucoup rassurée.

Aussi, la semaine de la course, je suis juste allée courir 2 fois, moins de 10km à chaque fois, pour préserver mes jambes et qu’elles aient le temps de bien récupérer.

 

Le soir avant la course, j’étais un peu stressée, mon dernier trail date de décembre, mais je me suis rassurée en me disant que j’ai fait pas mal de chemins techniques sur le GR5. Même si c’est de la marche, ça doit sûrement aider^^ (en vrai, j’en sais rien… !)

J’ai mangé un bon plat de pâtes aux brocolis, regardé une petite série et au lit !

J’avais rendez-vous avec un membre de mon groupe de course pour aller en voiture jusqu’à Charmey.

Il faisait déjà chaud, alors qu’il était environ 7h30 !

Nous sommes arrivés à Charmey sans problèmes et je m’apprête à aller retirer mon dossard quand, surprise ! Je vois que les bénévoles qui distribuent les dossards vérifient scrupuleusement les sacs de trail des participants ! Ok, il y a toujours un matériel obligatoire indiqué dans les règlements des trails un peu long, et je vous encourage évidemment à prendre ce matériel, mais je n’avais jamais eu de contrôle jusqu’ici. Même à Sierre-Zinal, course plus longue et plus dure en terme de dénivelé, aucun contrôle. J’avais d’ailleurs pris le départ sans Camelbak, ce qui était sans doute une erreur mais c’est une autre histoire^^ !

Bref, heureusement, ce jour-là, j’avais ma réserve d’eau et mon sifflet, qui est pour moi indispensable mais ils demandaient encore un coupe-vent et une couverture de survie. J’avais une petite veste avec moi, que je ne pensais pas prendre pour la course, vu la chaleur, mais on m’a dit qu’elle était obligatoire et quelqu’un m’a prêté une couverture de survie, sans quoi, je n’aurai pas pu retirer mon dossard.

Je comprends que la sécurité soit importante et d’un côté, je salue le fait de la prendre au sérieux et de contrôler le matériel des traileurs mais de l’autre côté, les participants le font à leurs risques et périls et sont censés être assez responsables pour savoir de quoi ils ont besoin.

J’ai donc transporté ma veste coupe-vent accrochée à mon sac (car elle n’entrait pas dedans) pendant toute la course alors qu’il faisait 28 degrés !

 

Passé ce petit désagrément au retrait des dossards, j’ai pu découvrir le « cadeau » de finisher, un t-shirt simple, noir et plutôt sympa ainsi qu’une paire de chaussettes de la marque Dynafit !

 

En attendant le départ, j’ai mangé une banane, fait ma petite photo d’avant course (ci-dessus) et j’ai déposé mon sac à la consigne. Tout était bien organisé et plutôt rapide. Je suis passée aux toilettes et pour une fois, pas de file interminable !

Enfin, à 9h15, le départ est donné. Ça bouchonne dans les premiers mètres et on doit marcher un petit peu. Très vite, on sort du village et ça commence à monter. À l’entrée de la forêt, ça monte raide et le chemin se rétrécit, du coup, on est en file indienne et encore des bouchons. La première montée fait 4 kilomètres et j’espère que ça ne va pas être comme ça tout le temps.

 

Finalement, le groupe s’étale petit à petit, et on peut courir sur les petites parties un peu mois pentues. La première montée se passe bien pour moi, les jambes répondent présentes. Je mange un sucre de raisin vers 2,5 kilomètres. et j’arrive au premier ravitaillement. Je sais qu’il faut que je mange si je veux tenir la durée. Je n’ai jamais envie de manger pendant les courses mais ça m’a déjà joué des tours alors je me force. Je crois que j'ai vraiment développé une petite phobie de l'hypoglycémie^^. En plus, les ravitaillements sont top, il y pas mal de choix, des biscuits, des barres de céréales et même du fromage et de la viande séchée mais le salé ne me donne pas du tout envie !

Je prends donc une poignée de raisins secs et une tranche d’orange.

 

La première descente est agréable car c’est une pente pas trop raide et c’est bétonné, donc possible d’aller assez vite !

Mais très vite, on recommence à monter, une montée plutôt raide, dans les champs, il fait chaud mais le paysage est superbe ! Je mange une pompote que j’avais emportée pendant la montée, par petites gorgées, avec de l’eau pour l’aider à passer. Le 2ème ravitaillement nous attend juste avant la fin de la montée au kilomètre 11 environ. Je mange juste une tranche d’orange car j’ai mangé ma pompote juste avant. Par contre, je mouille mon buff, que je garde autour du poignet pour me rafraîchir le visage et empêcher ma sueur de me couler dans les yeux (#glamour) ! C'est vraiment pratique, je vous conseille de faire ça en cas de fortes chaleurs !

 

Après encore quelques centaines de mètres de montée, on redescend, mais cette fois une descente plus technique, dans les champs, avec à certains moments des plaques de béton et je suis pas très fan !

A la fin de la descente, le dernier ravito, avant la dernière grosse montée de la course. A nouveau, je me force à manger, un morceau de banane et une tranche d’orange. On monte jusqu’à la Vounetse, on redescend un peu, puis on remonte une dernière fois. On est à 18 kilomètres et j’ai l’impression que la deuxième et dernière montée est très longue, il y a plusieurs barrières pour le bétail à passer (ces petites échelles qui permettent d’enjamber les fils électriques), ça casse les jambes déjà bien fatiguées mais je pense à la fin et à la descente et ça passe. La vue depuis en haut est magnifique et il y a des gens qui encouragent, ça motive toujours ! Il fait toujours aussi chaud et je profite d’une fontaine pour me mouiller la tête et le visage avant de repartir sur la descente direction Charmey.

Cette descente est assez difficile, avec des parties dans des champs, idéales pour se tordre les chevilles. ça m’arrive d’ailleurs 2 fois. À chaque fois avec la cheville droite alors que c’est la gauche ma « mauvais » cheville, la plus fragile des 2. Je me fais un peu mal la première fois, ralentit mais ça va. Par contre, la deuxième fois, je tombe vraiment et suis un peu sonnée. J’ai du mal à me relever, quelqu’un m’aide, j’attends 2 minutes que l’adrénaline redescende et que j’arrive à évaluer mon état. Finalement, ça va, juste une éraflure au genou mais la cheville a l’air d’aller. Je repars, un peu plus tranquille mais sans problème.

On arrive sur un chemin plus plat et je dépasse même quelques personnes. Une fois sur la route bétonnée qui annonce le village et donc l’arrivée, j’accélère, il reste un kilomètre, je dépasse encore quelques trailers qui marchent et passe la ligne !

Ouf, j’ai terminé ce trail sans rien me casser et sans trop de difficultés !! J'avoue que je me suis faite un peu peur sur la chute !

Malgré cela, je pense avoir plutôt bien géré mon effort pour une fois, sûrement parce que j’ai assez mangé durant toute la course. J'ai bien aimé cette course plutôt bien organisée, également à l'arrivée. Les douches n'étaient pas blindées et c'était agréable. Petit bémol : trop de monde pour le stand des repas, je n'ai pas eu la patience de faire la file pour repas offert au finisher et j'ai bu une bière à la place avant de rentrer (oui je sais, ça aide pas pour la récup ;) ) !

 

Je termine 34ème sur 81 femmes dans ma catégorie et 43ème au classement féminin général avec un temps de 3h42 ! Je suis contente de moi (je m'étais fixé un objectif large de moins de 4h) et c’est plutôt encourageant pour la MXSky du Montreux trail festival samedi prochain, car avec30 km et 2100m D+, ça va chauffer les cuisses !

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Commentaires: 1
  • #1

    Christelle (mardi, 23 juillet 2019 13:17)

    Joli résumé qui me donne envie de tester de trail l’année prochaine. J’ai fait celui des Paccots cette année ainsi que le tour des Alpages, à tester vu que tu as l’air d’aimet courir en pleine nature.