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GR5 : 10 jours de randonnée dans les Alpes françaises

Bonjour !

 

J'espère que vous allez bien !

Je viens aujourd'hui vous raconter notre randonnée sur le GR5. Si vous n'avez pas encore lu l'article concernant la préparation de cette randonnée, vous pouvez le retrouver ici.

 

Nous avions donc prévu de partir en couple pour 3 semaines de marche mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu et nous avons fait le choix de rentrer au bout de 10 jours !

 

Nous avons donc passé 10 jours exceptionnels à marcher tous les jours sur les sentiers et chemins balisés du GR5.

 

Jour 1:

Nous sommes partis de la gare de Fribourg avec une heure de retard sur le programme (à cause de moi, j'avais oublié ma carte bancaire et j'ai dû retourner à la maison la chercher), ça commençait bien !

On était un peu stressés de commencer la randonnée et en plus ils annonçaient des orages pour le soir.

Arrivés à Saint Gingolph, nous étions finalement impatients de nous lancer, avec nos gros sacs et sous un grand soleil.

La première journée de marche a été assez difficile, car nous avons dû passer le col de Bise, à plus de 1900 m d'altitude, et comme nous avions commencé à marcher tard, nous avons trouvé ça long, entre les sacs bien chargés auxquels nous n'étions pas encore habitués, avec de la nourriture pour 2 jours et la chaleur. Par contre, les paysages étaient sublimes, avec la vue sur le lac Léman avant de passer le col. Vers 18h00, nous avons choisi de nous arrêter pour camper dans la descente, après 15km de marche et surtout 1700m de dénivelé positif. Il faisait encore beau et chaud et on pensait qu'il n'y aurait pas d'orage. Après avoir cherché un moment, nous avons trouvé un endroit assez discret et plus ou moins plat (on découvrira que c'est pas évident en montagne ^^) et commencé à installer la tente avant de se rendre compte que la zone était infestée de moustique! Par juste 2 -3 moustiques mais une invasion ! En 5 minutes, on s'est chacun fait piquer plus de 20 fois, impossible de rester là pour camper! On a donc replié la tente en vitesse et marché aussi vite que possible jusqu'au prochain village, Chapelle d'Abondance, où nous avons pris une chambre dans un petit hôtel. La douche a fait un bien fou après la longue journée et surtout toutes les piqûres de moustiques ! Nous avons eu délicieux repas et bien dormi. Nous avons aussi eu de la chance de ne pas dormir sous la tente car il y a eu un violent orage pendant la nuit !

Un dernier coup d'oeil sur le lac Léman avant de passer le col
Un dernier coup d'oeil sur le lac Léman avant de passer le col

Jour 2 :

Nous sommes partis tranquilles et bien reposés de l'hôtel de Chapelle d'Abondance et avons profité du village pour acheter un anti-moustique. On a marché environ 13 kilomètres, avec une pause pic-nic pain et parfait à midi. Le parcours était un peu plus facile et nous avons passé de la neige pour la première fois !

Vers 15 heures, nous avons trouvé un endroit sympa pour camper, en contrebas d'un chemin, avec de l'herbe et une superbe vue. C'était agréable d'arriver tôt, de profiter pour lire un peu puis de manger tranquillement. On a mangé du riz Uncle Benz déjà préparé et les restes de pain du midi.

Nous nous sommes couchés tôt et avons plutôt bien dormi malgré la pluie pendant une bonne partie de la nuit.

 

 

Jour 3 :

J'avais un peu peur que notre tente de soit pas imperméable et de me réveiller dans l'humidité mais la tente a tenu l'eau et il ne pleuvait plus au matin donc elle a pu sécher pendant que nous prenions le petit déjeuner (thé/café et muesli avec lait en poudre chauffé sur notre réchaud à gaz).

Après l'avoir pliée, nous sommes repartis, direction Les Gets. Les Gets est une station de ski qui ne se trouve pas directement sur le tracé du GR5 mais nous avions besoin de nous ravitailler car on avait mangé une bonne partie de notre nourriture et Samoëns, le prochain village situé sur le GR5 paraissait trop éloigné pour l'atteindre en une journée.

 

Le matin du jour 3, après une nuit sous la tente
Le matin du jour 3, après une nuit sous la tente
Lac de Montriond
Lac de Montriond

Nous avons donc marché jusqu'au lac de Montriond, une longue descente un peu pénible dans la forêt. Arrivés au lac, nous avons bu une bière dans un restaurant face au lac et je suis allée aux toilettes pour remplir nos outres car on commençait à manquer d'eau et on n'avait pas trouvé de point d'eau pendant la descente. On en a aussi profité pour troquer nos chaussures de marche contre nos sandales car le chemin à venir était plat. On fera ça plusieurs fois pour des parties du chemin, histoire de soulager nos pieds, coincés toute la journée dans nos chaussures de marche !

Nous avons cuisiné (réchauffé plutôt ^^) des pâtes lyophilisées sur une place de pic-nic un peu plus loin pour le midi. Il faisait super chaud et nous étions assez fatigués. On a donc pris la décision de dormir à l'hôtel le soir et avons réservé une chambre avec Booking.

En passant par Morzine pour aller direction Les Gets, on a skippé la dernière montée de 500m D+ et pris le téléphérique qui nous a fait gagner je pense une heure de marche. C'est un peu de la triche mais on a quand même marché plus de 19 kilomètres ce jour-là et il ne faut pas oublier que ça reste des vacances ^^!

En plus, on voulait arriver tôt au village pour avoir le temps de faire un peu de lessive à l'hôtel et de faire des courses pour notre prochain repas.

On est donc arrivés vers 16h à notre hôtel, qui était trop mignon et très vide. (Presque tout était vide dans les premières stations que nous avons traversées, il semble que la saison d'été commence un peu plus tard.) Nous avons pu prendre une douche, faire notre lessive et aller se ravitailler au Carrefour Montagne avant de profiter d'un sympathique petit concert sur la terrasse du bar de l'hôtel et de manger le soir dans un resto de burger (burger savoyard pour moi :P)

Jour 4 :

Après une bonne nuit dans un lit très moelleux et un buffet de petit déj copieux et rien que pour nous (il n'y avait vraiment personne dans cet hôtel), nous sommes partis direction Samoëns en passant par les pistes de ski. Nous avons montés à pied plusieurs pistes en marchant sous les télésièges jusqu'à la Rosta. C'était marrant de les voir en été, ça change complétement la perspective !

 

Les paysages étaient magnifiques et on a mangé sur un place de pic-nic près de Samoëns, puis on est allés refaire des courses à Samoëns pour le soir et le lendemain. Le but est de se charger le moins possible donc on achète juste ce qu'il faut jusqu'au prochain supermarché/épicerie disponible.

Ensuite, on a suivi le Giffre, une jolie rivière, sur plusieurs kilomètres et nous nous sommes arrêtés dans une forêt au bout de 22 kilomètres. Nous avons planté la tente pour la nuit, à un endroit sympa, avec la rivière en contrebas. Et nous avons été nous rafraîchir dans la rivière, enfin surtout moi ! Elle était glacée et il y avait pas mal de courant mais ça fait du bien après une journée de marche !

Le soir, nous avons fait des pâtes au pesto et joué à des jeux genre pendu (on avait pas de jeux de cartes malheureusement). Puis nous nous sommes couchés assez tôt pour lire un peu. Nous avons décidé de nous lever plus tôt le jour suivant, car une grosse journée nous attendait.

Jour 5 :

Nous nous sommes donc levés assez tôt, avons déjeuner et plié la tente. L'expérience nous rend de plus en plus efficaces pour le rangement des sacs de couchages, matelas, pliage de la tente etc.

On est partis en direction du refuge d'Anterne, qui se trouve sur le GR5 au milieu d'une vallée perdue et magnifique. Nous sommes passés par plusieurs cascades, donc la cascade du Rouget et ça montait pas mal. En passant le premier col, nous avons vu le Mont Blanc pour la première fois, ouah!!! On a mangé notre pic-nic (pain, saucisson savoyard et tomates cerises) au refuge, avec un Orangina bien frais ! Ensuite on est reparti direction le col d'Anterne en passant par un petit lac de montagne, le lac d'Anterne, magnifique et très paisible.

Lac d'Anterne
Lac d'Anterne

L'eau était si transparente que j'aurai voulu y plonger mais elle était évidemment glacée, surtout qu'il semble que cette année, la neige a fondu très tard !

J'ai juste trempé mes pieds vite fait pour éviter l'hydrocution et on est reparti.

Il a fallut traverser pas mal de neige pour passer le col, à plus de 2000 mètres et redescendre de l'autre côté jusqu'au chaleut de Moëde Anterne, où nous avons passé la nuit en dortoir.

La vue depuis le refuge était sublime de tous les côtés ! C'est la seule nuit en refuge que nous avons fait et c'était pas mal, sauf la fondue savoyarde bof bof (et c'est pas parce que je suis fribourgeoise, elle était vraiment pas terrible ^^) et les 26 touristes coréens dans le refuge. Plus on s'approche du Mont Blanc plus on croise de touristes et de randonneurs alors qu'on était pratiquement seuls les premiers jours.

Après mangé, j'ai fait une petite balade digestive au coucher du soleil avant d'aller dormir jusqu'au lac de Pormenaz, situé à 2 kilomètres du refuge. C'était encore une fois vraiment très beau !

Lac de Pormenaz
Lac de Pormenaz

Jour 6 :

Levés tôt (tout le monde se lève tôt dans les refuges) pour le petit déjeuner, nous sommes partis aux alentours de 7h30 direction Les Houches, un village à côté de Chamonix. Nous devions donc monter jusqu'au col du Brévent, puis jusqu'au sommet du Brévent, et ensuite redescendre plus de 1000 mètres pour arriver à Les Houches dans l'après-midi. Nous avons donc fait pas mal de montée le matin, jusqu'au col du Brévent, à plus de 2300 mètres.

 

 

Une fois passé le col, la vue sur le Mont Blanc et Chamonix en contrebas est à couper le souffle. Mais nous n'avons pas pu prendre l'itinéraire du GR5 qui devait nous faire monter encore un peu jusqu'au sommet. Il y avait de la neige et c'était glissant. Et où il n'y avait pas de neige, le chemin était très escarpé et étroit, voire on ne voyait plus le chemin du tout et ça devenait donc très dangereux. Après avoir avancé de quelques mètres au-dessus du vide, on ne le sentait pas du tout, surtout que mon grand barbu a le vertige. On a regardé les options sur maps.me (application qui permet la géolocalisation hors ligne et répertorie tous les chemins de randonnées) et décidé de changer d'itinéraire et de descendre directement sur Chamonix. On a bu un verre à Planpraz, au-dessus de Chamonix pour se remettre un peu de nos émotions et se poser quelques minutes avec la vue sur le Mont Blanc. La dernière partie de la descente, on a pris le téléphérique, c'était soit ça en 5 minutes, soit marcher pile sous le téléphérique pendant 1h30 ! Une fois à Chamonix, on a continué à pied jusqu'à Les Houches dans la vallée en faisant une pause dans un parc pour manger nos traditionnels pain et saucisson. Un itinéraire moins spectaculaire mais bien plus sûr !

Je crois qu'on était quand même bien fatigués, après presque une semaine de marche et qu'on a vraiment eu peur sur cette corniche.

Nous sommes donc arrivés à notre hôtel des Houches (qui n'était pas terrible, chambre petite et salle de bain ouverte sur la chambre) et avons fait notre lessive. Ensuite, mon barbu a cherché pendant très looongtemps un moyen de "descendre" un peu plus bas sur le GR5 car nous trouvions qu'il y avait beaucoup de monde sur les chemins autour du Mont Blanc par rapport au début de notre marche. Évidemment, autour du Mont Blanc, c'est très touristique !

Il a fini par trouver un moyen de se rendre à Tignes, une station de ski dans le massif de la Vanoise, plus au sud sur le GR5 le lendemain.

Nous nous sommes baladés le soir à Les Houches, où nous avons recroisés des hollandais qui avaient dormi dans le même refuge que nous la nuit d'avant !

Mon grand barbu en a profité pour passé à la pharmacie à cause d'un petit souci de santé et nous avons mangé une pizza dans le village avant de rentrer à l'hôtel et de regarder Fort Boyard. N'ayant pas la télé, ça m'a rappelé plein de souvenirs de samedi soir d'enfance !

 

Jour 7 :

Pas de marche aujourd'hui pour nous, nous nous sommes levés tranquilles, puis avons pris le train à la gare des Houches direction Chamonix où nous avions rendez-vous pour une BlablaCar jusqu'à Albertville. Le trajet a été sympa, sauf que je suis facilement malade en voiture lorsqu'il y a des virages. A Albertville, on a mangé dans le kebab de la gare, le seul truc ouvert, ce dimanche-là ! Et on a pris le train direction Bourg Saint-Maurice. Arrivés à Bourg Saint-Maurice, on a pris un bus pour Tignes.

Au total, ça nous a pris presque toute la journée pour arriver alors qu'à vol d'oiseau, il y a moins de 50 kilomètres !

 

Le lac du barrage de Tignes depuis le bus
Le lac du barrage de Tignes depuis le bus

De Tignes, nous avons repris le GR5 et marché un peu, environ 5 kilomètres, en direction de Val d'Isère. On a vu des marmottes pour la première fois ! On a planté la tente en forêt pour la nuit à plus de 2000 mètres d'altitude en-dessus de Val d'Isère, un peu penchée (c'est l'endroit le plus plat qu'on a trouvé) mais avec une jolie vue^^. Une journée à la fois reposante, au niveau des jambes et du dos pour le portage du sac mais fatigante avec tous ces changements de transports !

On a mangé des noodles lyophilisées et on s'est couchés. Il faisait plus froid que les autres soirs où on a dormi dehors mais c'est logique, car on était beaucoup plus haut !

En haut du col de l'Iséran et les fameuses marques rouges des itinéraires de montagne qu'on a suivi pendant tout le voyage
En haut du col de l'Iséran et les fameuses marques rouges des itinéraires de montagne qu'on a suivi pendant tout le voyage

Jour 8 :

En nous levant, nous n'avons pas pris de petit déjeuner mais rangé rapidement nos affaires et sommes descendus jusqu'au village de Val d'Isère pour y prendre un délicieux petit déjeuner dans une boulangerie. Les croissants français sont délicieux et bien meilleurs que ceux qu'on trouve en Suisse selon moi. Bref, après avoir englouti 2 pains au chocolat et un croissant (j'avais faim, on avait mangé des nouilles lyophilisées le soir avant), on est repartis, un peu lourds, en direction de Bonneval, qui n'est pas directement sur le GR5 mais on voulait dormir dans un hôtel et c'était le village le plus proche. Le village le plus proche situé sur le GR5, Bessans, nous paraissait trop loin pour y aller en une journée.

Nous sommes donc montés de Val d'Isère au col de l'Isersan, le plus haut col routier de France à 2770m d'altitude, d'où la vue est très belle. Il y avait beaucoup de vent en haut et il ne faisait pas très chaud! Une fois le col passés, nous sommes redescendu en direction de Bonneval, dans le parc national de la Vanoise. Nous nous sommes arrêtés pour pic-niquer avec une vue magnifique sur les montagnes. Il était environ 13 heures et nous avons constaté qu'il ne nous restait que 5 kilomètres pour arriver à Bonneval. Comme nous étions en forme et que nous avions encore du temps, on a regardé d'autres itinéraires (merci l'application maps.me qui nous a aidé pendant tout le séjour^^). Finalement, on a décidé de suivre le GR5 et donc de continuer jusqu'à Bessans, à 14 kilomètres de là. Nous avions déjà fait 13 kilomètres et plus mal de dénivelé le matin mais ça nous paraissait faisable, surtout que ça descendait sur la majorité du trajet prévu. On a donc réservé une chambre à Bessans avec Booking et on est reparti.

Le parc national de la Vanoise est magnifique et les paysages à couper le souffle, on a même vu des edelweiss. J'étais trop contente car j'en avais jamais vu en vrai !

La marche jusqu'au village de Bessans a finalement été très longue. Ce n'était pas aussi plat que prévu et il faisait plutôt chaud. Lorsque nous sommes arrivés en dessus du village, nous avons été soulagé de voir la fin de cette longue journée. Mais c'est là que nous nous sommes trompés de route. Le tracé n'était pas clair et nous avons pensé que partir en direction du village était le plus logique alors qu'en fait non. On a donc fait un détour de 3 kilomètres alors qu'on en pouvait déjà plus. Évidemment, c'est toujours quand tu as déjà marché 27 kilomètres que tu te trompes de chemin !

Nous sommes finalement arrivés à l'hôtel, après environ 30 kilomètres et 1300 mètres de dénivelé positif ! La douche et la bière nous ont rarement fait autant de bien !

L'hôtel était charmant, avec un joli balcon dans la chambre et une salle de bain old school avec une mini baignoire, pratique pour faire la lessive à la main.

Nous avons mangé dans un très joli restaurant qui proposait des spécialités de la région (et aussi le seul ouvert, c'est vraiment petit Bessans) !

Jour 9 :

Petit déjeuner à l'hôtel après une bonne nuit reposante.

Le petit problème de santé de mon grand barbu s'était aggravé, sans doute à cause de la longue marche du jour précédant. Nous avons décidé de faire tranquille est suivi le GR5E, qui est une variante du GR5 mais passe pas la vallée plutôt que par la montagne, et donc présente bien moins de dénivelé. Le temps était gris et nous avons eu un peu de pluie la journée pour la première fois depuis le départ. On était presque contents de pouvoir sortir nos vestes de pluie, histoire de ne pas les avoir portées pour rien sur plus de 150 kilomètres! Nous avons fait des courses pour le midi dans un village et continué le chemin. Il avait déjà arrêtés de pleuvoir mais la météo annonçait de gros orages pour la nuit. On a alors choisi de dormir sous tente, mais dans un camping, de façon à pouvoir s'abriter si c'était vraiment nécessaire. On a quand même marché 17 kilomètres ce jour-là et on est arrivés tôt, vers 15h au camping des Mélèzes à Termignon.

Quand il a plu et que j'ai pu sortir la veste de pluie et la rain cover de mon sac
Quand il a plu et que j'ai pu sortir la veste de pluie et la rain cover de mon sac

On a monté la tente et, comme il pleuvait, on a décidé de prendre nos liseuses et d'aller lire un peu dans un bar du village. On a aussi pas mal discuté de la suite, car le problème de santé et les douleurs du grand barbu ne s'arrangeaient pas du tout mais on est pas vraiment arrivé à une solution. Le soir, on a mangé dans une pizzeria et on est rentré dormir au camping.

Il a effectivement beaucoup plu pendant la nuit.

Jour 10 :

La tente a tenu l'eau mais elle commençait a devenir humide à l'intérieur. Je pense qu'elle n'aurait pas pu rester imperméable beaucoup plus longtemps. On a essayé de la sécher au maximum, et attendu qu'elle sèche en prenant une douche au camping puis on l'a pliée. Le problème de santé du barbu ne s'étant pas arrangé, voire s'empirant, et une journée avec pas mal de dénivelé s'annonçant, on a pris la décision de s'arrêter là et de rentrer, pour éviter d'aggraver le problème et qu'il aille consulter un médecin.

J'ai hésité à continuer seule, sans la tente, en m'arrêtant dans des refuges mais on avait prévu cette randonnée à deux et j'ai préféré rentrer aussi.

On a donc pris un bus depuis Termignon jusqu'à Modane, où on a dû attendre plus d'une heure. On en a profité pour écrire des cartes postales, se balader un peu (c'est joli Modane) et manger notre pic-nic. Ensuite, on a pris un bus jusqu'à Chambéry, puis un train de Chambéry à Genève. Et enfin un dernier train de Genève à Fribourg.

Fin de notre voyage à la gare routière de Modane
Fin de notre voyage à la gare routière de Modane

Pour finir, je dirai que c'était une super expérience à vivre à deux, avec des moments difficiles et d'autres incroyablement géniaux, des paysages toujours superbes et plein de nouvelles découvertes ! Il faut aussi dire qu'on a eu pas mal de chance avec la météo !

 

Avant de partir, même si j'étais déjà allée en montagne pour randonner, je n'avais pas vraiment réfléchi à la montagne et ce séjour dans les Alpes françaises m'a fait prendre conscience de leur immensité et à la fois du fait qu'on peut gravir une montagne, petit à petit, pas après pas. C'est incroyable de partir le matin et de se dire "on va là-bas" en montrant une montagne en face qui paraît immense et inaccessible et de se rendre compte que grâce à un petit chemin et quelques heures de marche, on peut la gravir et passer un col. Et découvrir encore plein de nouvelles montagnes derrière !

 

Mais la montagne est aussi un milieu et parfois hostile et dangereux, nous avons dû renoncer à certains itinéraires pour notre sécurité. D'autres difficultés sont à prendre en compte quand on voyage en quasi autonomie (même si on s'est régulièrement arrêtés dans des hôtels^^) Par exemple, il n'est pas facile de prévoir et de cuisiner en autonomie car il faut prévoir de transporter la bonne quantité d'eau pour la cuisine, la petite toilette, la mini-vaisselle, le thé ou café du matin et l'hydratation et ne pas porter trop de poids non plus. Trouver le prochain point d'eau a été une de nos préoccupations pendant ce voyage, surtout qu'il a fait très chaud, donc nous buvions beaucoup!

 

Quelques petites statistiques pour terminer : nous avons marché environ 170 kilomètres en 9 jours avec plus de 8000 mètres de dénivelé positif au total, soit en moyenne 6 à 7 heures de marche quotidiennes. Je crois qu'on peut être fiers de ces vacances sportives bien qu'un peu écourtées. Pour le détail de nos trajets, je vous renvoie à mon Strava (taper Clem Zoo dans la barre de recherche), où vous pouvez retrouver tous nos parcours jour par jour.

 

J'espère que cet article vous plaira, pour moi ce fut assez plaisant de l'écrire, de revivre un peu cette incroyable randonnée et de vous la faire vivre un peu aussi.

 

A  bientôt !

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Commentaires: 3
  • #1

    Myrtilla (dimanche, 21 juillet 2019 21:23)

    Wow quel courage quand même ! Bravo à vous ! Je ne pourrais pas marcher autant ^^ bravo pour cette organisation de malade en tous cas, ça doit vous faire de beaux souvenirs :D Merci d'en avoir partagé une partie avec nous !

  • #2

    Beauvais (jeudi, 08 août 2019 13:46)

    Bravo et merci pour ce blog qui donne un bon aperçu de ce périple.
    Randonnée certainement dur et réjouissante, marqueur à vie d'un moment puissant d'émotion.
    Le «grand barbu», pudique, ayant peu décrit ses «vacances» je suis heureux d'avoir pu te lire ce qui m'a permis de mieux comprendre son enthousiasme...
    Amicalement Gilles

  • #3

    AnneSophie (dimanche, 12 avril 2020 18:25)

    Merci beaucoup pour ce partage ! En effet c’est un beau parcours et clairement vous avez eu raison de ne pas continuer si ton compagnon avait des douleurs... Ce type de rando comporte un certains nombres d’aleas qui fait qu’on est jamais sûr d’où on va arriver :)
    Avec mon compagnon nous souhaitons faire une rando sur plusieurs jours cet été, et c’est bien d’avoir un retour d’expérience sur le parcours effectué ! C’est vrai que le tour du mont blanc nous plaisait notamment, mais j’ai l’impression comme tu me dis qu’il y a bcp de monde. Ayant fait le GR20 en Corse l’an dernier, j’ai bcp aimé le fait d’être quand même perdu en montagne hormis avec les refuges (et on croise des personnes la journée mais clairement ça va (pour la période c’était fin août début septembre). Du coup ton article m’a bien aidé à y voir plus clair, merci beaucoup ! Et bonnes prochaines rando (n’hésites pas pour le GR20, c’est sublime)