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Compte-rendu : marathon de Liverpool 2019

Bonjour !

Je reviens pour vous parler du marathon de Liverpool que j'ai couru il y a maintenant pile une semaine.

J'ai eu le temps de m'en remettre (physiquement et moralement) et suis impatiente de vous raconter mon expérience !

 

Avant le marathon

 

Nous sommes arrivés à Liverpool le vendredi en fin d'après-midi, ce qui était assez idéal car ça nous a laissé la possibilité de découvrir tranquillement notre hôtel et le quartier sans stress.

Le samedi, nous sommes allés aux Albert Docks pour retirer mon dossard et le t-shirt de finisher. J'ai fait un rapide tour de l'expo consacrée au running. J'ai traversé les divers stands vite fait car je ne voulais rien acheter de précis (pas de place dans les bagages, easyJet...). J'ai quand même craqué pour un t-shirt et un pull du marathon de Liverpool car le t-shirt de finisher n'est pas top et que quand même, ça faisait trop envie ;)

 

 

Lounge de notre hotel (la chambre était petite et avec un lit à étage mais confortable)
Lounge de notre hotel (la chambre était petite et avec un lit à étage mais confortable)
Mon dossard avec Georges et Paul
Mon dossard avec Georges et Paul
Retrait des t-shirts de finisher
Retrait des t-shirts de finisher

Je ne voulais pas trop marcher pour ne pas me fatiguer les jambes et nous avons juste visité l'expo de la Tate Gallery (qui est gratuite et située sur les Docks). Après, nous avons lu tranquilles à la bibliothèque de Liverpool (qui est moderne et magnifique) et le soir j'ai mangé des pâtes délicieuses dans un restaurant italien et me suis couchée tôt.

Le dimanche matin, réveil à 7h30 pour déjeuner après une assez bonne nuit. Il pleut. Le départ du marathon est à 10h. Et je ne sais pas comment m'habiller, chaque fois c'est pareil et comme c'est long, un marathon, le temps peut quand même changer!

J'ai mangé un pain au chocolat et une barre de céréales, je n'avais pas super faim. Et je me suis préparée en enfilant plusieurs couches (brassière, top sans manches, pull à longues manches et coupe-vent) pour avoir chaud jusqu'au départ.

J'ai emporté 2 bananes et du chocolat car je n'avais pas assez mangé je pense.

 

On est arrivé au départ environ 1 heure en avance. Du coup, j'ai bien eu le temps de manger ma banane et de faire un dernier passage aux toilettes. On a assisté au départ du semi qui avait lieu à 9h. Il y avait énormément de monde et plein de musique. La tension a commencé à monter pour moi mais aussi l'impatience de prendre enfin le départ !

Départ du semi-marathon
Départ du semi-marathon

Il pleuvait mais juste un peu et la température était d'environ 12 degrés, donc idéale pour un marathon. J'ai regardé encore une fois la météo et la pluie devait s'arrêter vers midi, avec même un peu de soleil. De nouveau, grosse hésitation sur la tenue.

Au moins pour le bas, c'était clair, je n'avais emporté qu'un short !

J'ai finalement gardé le coupe-vent sur le top et je suis allée me placer dans mon sas de départ.

C'est parti pour 42 kilomètres !

 

On y est, les premiers coureurs sont partis et dans quelques secondes, ce sera à moi!

Je me suis mise dans le sas 4h car je préfère dépasser des personnes si je vais un peu plus vite que me faire dépasser. C'est meilleur pour le moral !

Je vois les 2 meneurs d'allure des 4h et hésite à me mettre près d'eux puis non, je vais partir à mon rythme et on verra.

 

C'est parti, tout le monde se met en mouvement, l'ambiance est folle quand nous passons sous l'arche de départ sous les encouragements du public.

 

Je pars tranquille, il me semble que le groupe avec lequel je suis partie n'est pas très rapide au départ mais c'est tant mieux. En général, les gens partent super vite et il est difficile de ne pas se laisser entraîner. On a peut-être tous conscience que 42 kilomètres (ou 26 miles ici) c'est long !

 

Les premiers kilomètres se passent bien, on quitte le centre ville pour aller en direction de Stanley Park et des fameux stades Anfield et Goodison Park, où jouent respectivement le FC Liverpool et Everton, les 2 grandes équipes de a ville. On fait plusieurs kilomètres dans Stanley Park, on passe devant les stades et on revient en direction des Docks.

 

Les 10 premiers kilomètres se passent bien pour moi, il y a un peu de montée mais pas tant que ça et en pente douce, jamais très longue. Je redoutais pas mal les 500 mètres de dénivelé positifs annoncés. J'enlève mon coupe-vent au troisième kilomètres car j'ai chaud et qu'il ne pleut presque plus.

 

Je mange un sucre de raisin au 7ème kilomètre et un au 12ème car il n'y a pas de ravitaillement solide sur le marathon. Juste de l'eau et parfois des boissons de sport. Et à partir du 20ème kilomètre environ, des gels.

 

Au 15ème kilomètre, on passe devant mon hôtel et je laisse mon coupe-vent à mon chéri qui m'attend pour un bisou et un encouragement.

 

On repart en direction des Docks pour aller de l'autre côté de la ville où il y a un immense parc nommé Sefton Park. On va y faire près de 10 kilomètres. Je dois dire que les parcs est la partie du marathon qui m'a le moins plus car, bien qu'ils soient très beaux, on y a vraiment fait des allers-retours et j'ai trouvé ça très long.

 

On a passé le semi à l'entrée du parc et les 10 kilomètres suivants m'ont paru interminables, comme si on ne quitterait jamais ce parc. Je n'arrêtai pas de penser que quand on en sortirait enfin, il ne resterait plus que le bout au bord de l'eau et l'arrivée.

Bon, on est quand même sorti du parc un moment pour faire un aller-retour de 2 kilomètres jusqu'à Penny Lane (ville des Beatles oblige) où ils passaient la chanson.

 

Je n'ai pas précisé qu'il y avait plein de scènes et de groupes de musiciens sur le parcours. Au niveau de l'ambiance, ce marathon est top!

 

J'ai commencé à avoir un peu de mal et donc à ralentir à partir du 28ème kilomètre. J'ai pourtant pris des gels et bu de l'eau sur toute la course quand il y en avait mais ça me fait ça à chaque fois. Mes jambes disent non et le mental doit prendre le relai. Je ne sais pas si c'est ce qu'on appelle le mur mais ça m'oblige à ralentir un peu.

Je commence également à avoir des douleurs entre les jambes et sous les bras dues aux frottements. Pourtant, j'avais mis de la crème anti-frottements !

Jusqu'au kilomètre 28, je suis dans une moyenne de 5:18 min/km mais à partir de là, je ne passerai plus sous les 5:30 min/km.

A partir du 30ème kilomètre, je commence à compter à l'envers dans ma tête, "plus que 12 kilomètres" au lieu de "déjà 29 kilomètres" mais le décompte me paraît long. Il y a du soleil et il commence à faire un peu chaud. Je me mouille la tête avec de l'eau.

Au kilomètre 31, on sort enfin de Sefton Park pour se diriger vers le front de mer, qu'on atteint vers le kilomètre 36, après un assez long tronçon droit sur la route.

Je me dis "enfin !" et "c'est bon, j'ai réussi !", à partir de là, je sais que je ne risque plus d'abandonner et l'idée de l'arrivée me motive. Je sais aussi qu'à moins d'un gros problème, je devrais faire moins de 3h55.

Les derniers kilomètres sont un peu pénibles car avec un assez fort vent de face. Je suis à un peu plus de 6 minutes par kilomètre entre les kilomètres 35 et 40 mais les "race angels" postés à différents endroits sur la fin de la course nous motivent et et surveillent les plus mal en point. Beaucoup de personnes marchent sur la fin de la course.

 

Le panneau kilomètre 40 me met du baume au coeur. Je prends un morceau de banane qu'un homme tend dans une boîte et il qui me dit en anglais que je suis sa première cliente de la journée alors que moi je l'avais repéré depuis plusieurs mètres (oui, j'ai l'habitude de manger des fruits sur les courses longues mais pas les anglais on dirait) !

 

Le panneau 1 mile me fait accélérer un peu et soudain je vois le portique d'arrivée !

 

Ca y est, j'y suis presque! Dans un sprint final, j'essaie de dépasser une coureuse qui était juste devant moi depuis un moment. Je la rattrape sur la ligne !

 

Je stoppe ma montre qui indique 3'51'30, YES !

A l'arrivée
A l'arrivée
Bière bien méritée et ma médaille au premier plan
Bière bien méritée et ma médaille au premier plan

Après le marathon

 

Les bénévoles donnent leurs médailles aux finishers . Elles sont en forme de sucette avec des paillettes, très kitsch mais je suis trop contente.

J'ai les jambes qui tremblent un peu et je m'assieds quelques minutes.

Ensuite, je retrouve mon chéri qui m'attendait et nous allons chercher ma bière de finisher. Il y a énormément de monde partout avec des médailles du semi ou du marathon !

 

Je commence à avoir assez mal aux jambes comme après chaque marathon mais nous rentrons quand même à pied jusqu'à l'hôtel en nous arrêtant sur une terrasse.

Maintenant, place à la récup ;)

 

 

 

Conclusion et résultats

 

Je suis super contente de mon résultat au vu de ma prépa un peu compliquée ! D'ailleurs, bizarrement, une des premières pensées qui m'a traversé l'esprit après avoir regardé ma montre sur la ligne d'arrivée a été "mince, ça sera pas facile de faire mieux !"

En effet, ça fait 5 minutes de moins que mon précédent meilleur temps sur le marathon de Lausanne en octobre 2018 !

 

Je suis également fière de mon classement, 11ème femme sur 134 dans la catégorie F30-34 !

 

J'ai eu mal aux genoux la nuit et la journée qui ont suivi le marathon et des brûlures sous les bras et à l'intérieur des cuisses mais tout cela est déjà derrière moi.

 

Au final, je dirais que ce marathon était génial au niveau de l'ambiance, que nous avons eu une chance incroyable avec le temps et que le parcours comporte trop de boucles dans les parcs à mon goût mais moins de dénivelé que prévu.

 

Voilà, merci de m'avoir lue et n'hésitez pas à me faire vos retours en commentaire :)

 

A bientôt

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Commentaires: 4
  • #1

    Francis lebarde (samedi, 22 juin 2019 16:55)

    Mille mercis pour ce reportage , j’ai vraiment beaucoup apprécié . Je me suis revu à New York , Paris , Barcelone ... un autre temps . Il y a d’autres belles choses maintenant , donc des courses avec mes petits enfants . Bon dimanche

  • #2

    Clemzoo (samedi, 22 juin 2019 18:33)

    Merci pour ce commentaire qui me fait très plaisir ! Je pense en effet que la sensation de passer la ligne d'arrivée d'un marathon est assez universelle !

  • #3

    Myrtilla (lundi, 24 juin 2019 10:40)

    Wow ça me donne trop envie d'en faire un aussi ! :D Mais j'aimerais en faire un pour mes 30 ans, c'est à dire en 2020 :) Je sais pas encore où, mais sûrement pas celui de Lausanne, l'aller-retour me démotive rien qu'à y penser ^^ En tous cas bravo pour ton temps, moi si j'arrive à faire un semi en moins de 2h je suis déjà super contente, du coup pour mon premier marathon je pense que je vise 4h20 maximum. On verra bien ! Puis dis toi que t'as fait 3h50 avec des côtes, si c'était plus à plat t'aurai sûrement été plus rapide aussi ! :D

  • #4

    Clemzoo (mardi, 25 juin 2019 12:15)

    @myrtilla Merci pour ton commentaire, ça me fait super plaisir que ça donne envie à d'autres de se lancer! J'ai aussi couru mon premier marathon juste avant mes 30 ans et c'était celui de Bilbao (j'avais bien aimé mais je ne te le conseille pas spécialement car c'est 2 fois la même boucle de 21km donc la deuxième paraît loooongue ^^). Un peu comme l'aller-retour de Lausanne en effet...
    Et niveau temps, ça vient petit à petit, j'avais mis 4h14 à Bilbao :D